Fracture du scaphoïde

Les praticiens

Dr Etienne BOYER

Fracture du scaphoïde

Le scaphoïde est l’un des petits os du carpe (au nombre de 8) participants à l’articulation du poignet. C’est l’os du poignet qui est le plus fréquemment fracturé.

Les signes cliniques ne sont pas spécifiques. La douleur est très variable d’une personne à l’autre. On retrouve parfois une impossibilité à utiliser le poignet. L’examen clinique devra rechercher une douleur à la palpation du scaphoïde au niveau de la tabatière anatomique et également une douleur provoquée lors de la traction ou de la compression dans l’axe du pouce.

Tout traumatisme du poignet est une fracture du scaphoïde jusqu’à preuve du contraire. En cas de doute on met en place une immobilisation et on réalise les examens complémentaires nécessaires.

Le bilan radiologique doit comporter des radiographies avec des incidences dédiées à la visualisation du scaphoïde car la plupart des fractures du scaphoïde sont non déplacées et sont souvent difficiles à voir sur les radiographies classiques.

En cas de doute, une IRM ou un TDM peut être prescrit pour rechercher une fracture non visible sur les radiographies.

Le Traitement

L’absence de traitement d’une fracture de scaphoïde peut amener à une absence de consolidation (pseudarthrose) entraînant au fil des années une arthrose du poignet.

Le rôle délétère du tabac sur la consolidation osseuse n’est plus à démontrer. C’est particulièrement vrai pour la fracture de l’os scaphoïde. Continuer à fumer avec ce type de fracture va augmenter considérablement le risque de pseudarthrose.

Traitement orthopédique

Le type de fracture le plus courant est la fracture du corps du scaphoïde non déplacée. Dans ce cas le traitement proposé est non chirurgical avec une immobilisation du poignet laissant libres la colonne du pouce et le coude. L’inconvénient principal est la durée d’immobilisation qui est de 3 mois en général.

Traitement chirurgical

L’indication opératoire est nécessaire pour les fractures du pôle proximal du scaphoïde, pour les fractures déplacées, et pour les fractures instables (trait de fracture vertical).

Les techniques actuelles permettent de réaliser un vissage de la fracture en percutané. Un contrôle arthroscopique est associé pour s’assurer de la bonne réduction de la fracture et pour permettre un bilan articulaire (recherche de lésions ligamentaires associées…).

L’avantage principal est la diminution de la durée d’immobilisation à 3 semaines, avec rééducation précoce et reprise des activités plus rapide. Il existe cependant quelques risques comme dans toute chirurgie.

L’anesthésie

La chirurgie se déroule en ambulatoire. Elle se pratique habituellement sous anesthésie loco-régionale par bloc axillaire, c’est à dire que seul le bras est endormi.

Une consultation avec un médecin anesthésiste est prévue avant la chirurgie.

L’hospitalisation

Dans la majorité des cas, cette chirurgie se déroule dans le cadre de la chirurgie ambulatoire

La convalescence

Après l’intervention, le poignet est immobilisé dans une attelle thermoformée pour une durée de 3-4 semaines.