Rhizarthrose & arthrose du pouce

Les praticiens

Dr Etienne BOYER

Rhizarthrose

La rhizarthrose ou arthrose de la base du pouce est un problème fréquent qui atteint particulièrement les femmes de la cinquantaine, et souvent des 2 côtés.

La cause de l’arthrose est le plus souvent inconnue. Parfois l’arthrose est la conséquence d’une fracture, d’un rhumatisme ou d’une infection.

Le symptôme habituel est la douleur, surtout lorsqu’elle survient lors d’activités quotidiennes comme tourner une clé, ou manipuler de petits objets.

Après 7 à 10 ans de crises douloureuses, l’articulation se détériore puis se luxe. Il existe alors un enraidissement progressif du pouce qui gêne pour attraper les gros objets, entraîne une perte de force et parfois une déformation inesthétique appelée « pouce en Z ». La maladie peut également entraîner une déformation de l’articulation du milieu du pouce (la métacarpophalangienne) qui peut perdre sa flexion et se déforme parfois.

Le Traitement

  • Traitement médical

Initialement, le traitement comprend le repos, en évitant les gestes douloureux, associé à des anti-inflammatoires et une orthèse souple en néoprène maintenant le pouce.

La rééducation à visée antalgique et anti-inflammatoire (électrothérapie, ultra-sons) et parfois une infiltration peuvent être tentées.

  • Traitement chirurgical

La chirurgie n’est envisagée qu’après échec du traitement médical. Il existe plusieurs alternatives chirurgicales :

– la prothèse trapézo-métacarpienne, qui s’impose depuis plusieurs années comme le traitement de référence.

– la trapézectomie, qui consiste à enlever le trapèze et à stabiliser le pouce avec un tendon de voisinage.

– l’arthrodèse trapézo-métacarpienne, qui correspond à un blocage de l’articulation peut être proposée dans certains cas particuliers.

La prothèse trapézo-métacarpienne a notre préférence car la trapézectomie et l’arthrodèse sont des interventions qui nécessitent une immobilisation plus ou moins longue (15 jours à 6 semaines). De plus ces interventions  ne redonnent jamais un pouce normal et ne permettent pas de récupérer la force de serrage complète de la main, malgré une rééducation souvent longue.

L’anesthésie

Cette intervention se fait habituellement en chirurgie ambulatoire et sous anesthésie loco-régionale (bloc axillaire) c’est à dire que seul le bras est endormi.

Une consultation avec un médecin anesthésiste est prévue avant la chirurgie.

L’hospitalisation

Dans la majorité des cas, cette chirurgie se déroule dans le cadre de la chirurgie ambulatoire

La convalescence

Dans les suites de la chirurgie, il n’y a pas d’immobilisation et une auto-rééducation douce est débutée d’emblée.

Des soins locaux sont à réaliser au niveau de la cicatrice chirurgicale.