Clinique de l’Épaule Bordeaux

Les Docteurs Etienne BOYER et Hugues DEMEZON sont deux chirurgiens orthopédistes spécialistes de l’épaule.

La Clinique de l’Epaule de Bordeaux est un centre multidisciplinaire réunissant plusieurs compétences autour de l’Epaule (Imagerie, Chirurgie, Rééducation). Le patient reste au coeur du projet de soin avec une prise en charge personnalisée notamment grâce à l’école des patients.

Les pathologies

Les différentes pathologies traitées à la Clinique de l’Épaule de Bordeaux sont classées par type d’articulation.

L’objectif est de vous fournir des informations nécessaires à la compréhension de votre pathologie.

Une consultation avec le chirurgien est nécessaire pour vous fournir des informations personnalisées.

Chirurgie orthopédique & Traumatologique de l’Épaule

Le chirurgien de l’épaule est un chirurgien orthopédiste. Son rôle est de diagnostiquer et de traiter les maladies ostéo-articulaires (os, cartilage, ligament, tendons, muscles, …) intéressant l’épaule.
Les pathologies les plus fréquentes en chirurgie de l’épaule sont :

  • la rupture des tendons de la coiffe des rotateurs
  • l’instabilité de l’épaule ou luxation
  • l’arthrose gléno-humérale

Le chirurgien de l’épaule peut pratiquer une intervention chirurgicale si elle est nécessaire. La consultation auprès du chirurgien ne veut pas nécessairement dire que vous aurez besoin d’être opéré(e). Toutes les solutions médicales appropriées devront être proposées avant la chirurgie qui ne doit pas être perçue comme une solution de dernier recours mais doit faire partie d’un véritable plan de traitement.

Nous contacter

Clinique de l’Épaule de Bordeaux

2, Avenue de Terrefort – 33520 Bruges

05 35 54 95 69

– Questions Fréquentes –

 

1) L’arrêt du tabac est il important avant une chirurgie de l’épaule ?

Les risques induits par le tabagisme dans le contexte chirurgical sont liés à la cicatrisation car la fumée de tabac a un effet excessivement néfaste sur les mécanismes de réparation tissulaire. La nicotine inhalée dans la fumée de cigarette inhibe très fortement les processus de réparation tissulaire et osseuse. Ainsi le fumeur développe beaucoup plus d’infections de la cicatrice opératoire que le non-fumeur (risque multiplié par 6). La consolidation osseuse est beaucoup plus lente pouvant amener à l’absence de consolidation (pseudarthrose). Bien que la perspective d’une intervention chirurgicale soit rarement réjouissante, il faut souligner qu’elle peut constituer une opportunité à ne pas gâcher pour arrêter définitivement de fumer.

Pour arrêter, la volonté peut suffire mais le recours à un professionnel de santé peut s’avérer nécessaire. Cela peut prendre la forme de conseils mais également de prescriptions de substitut nicotiniques (patchs et/ou gommes à mâcher) qui sont sans danger pour la cicatrisation. La place de la cigarette électronique comme aide à l’arrêt du tabac n’a pas encore été étudiée en préopératoire. Plus l’arrêt du tabac s’effectue à distance de l’intervention, meilleur sera le bénéfice observé. Dans l’idéal, 4 à 6 semaines constitueraient un délai optimal d’abstinence.

2) Qu'est-ce que la coiffe des rotateurs et pourquoi est-elle si importante dans notre vie quotidienne ?

La coiffe des rotateurs est un ensemble de tendons qui provient de l’omoplate et qui s’attache sur la tête de l’humérus en la recouvrant à la manière d’une coiffe. Ces tendons sont au nombre de 4. Il s’agit des tendons du muscle supra-épineux (supra-spinatus), infra-épineux (infra-spinatus), petit rond (teres minor) et sous-scapulaire (sub-scapularis).
 
Le rôle de cette coiffe est double, d’une part elle permet à la tête de l’humérus de rester correctement centrée en face de la glène de l’omoplate et d’autre part elle permet les mouvements de rotations de l’épaule (d’où le nom de coiffe des rotateurs). Les geste de la vie quotidienne sollicitent en permanence cette coiffe pour réaliser des mouvements de rotations externe (porter la main à la bouche ou mettre la main sur la tête) ou de rotation interne (mettre la main dans le dos). Cette coiffe est également nécessaire pour avoir de la force et de l’endurance dans l’épaule.

3) Comment puis-je prévenir les blessures de l'épaule dans mon activité sportive ?

Tout d’abord un échauffement adéquat est essentiel pour préparer les muscles et les articulations à l’effort physique. consacrez quelques minutes à étirer les muscles de l’épaule. Ces exercices prépare l’articulation de l’épaule, et diminue ainsi le risque de blessure pendant l’activité sportive.

Il faut ensuite évitez les phénomènes de surutilisation de l’épaule en alternant les types d’activités et en évitant de faire les mêmes mouvements deux jours de suite. Pensez à renforcez votre épaule. Des exercices ciblés sur le renforcement musculaires de l’épaule peuvent être intégrés dans votre routine d’entraînement afin de prévenir les blessures. N’hésitez pas à faire appel à un physiothérapeute ou un coach sportive personnel spécialisé pour concevoir un programme adapté à vos besoins spécifiques.

Enfin, soyez attentif au quotidien et écoutez votre corps. Si vous ressentez une douleur ou une gêne pendant ou après l’activité physique, c’est un signe d’alerte que votre corps vous envoie. Ne négligez pas ces signaux et consultez un professionnel de santé pour un diagnostic ou des conseils sur la gestion de la douleur et la réhabilitation.

4) Combien de temps dure la récupération après une chirurgie de la coiffe des rotateurs ?

La récupération de l’épaule après réinsertion des tendons de la coiffe des rotateurs s’effectue en 3 phases. La première est de quelques jours et consiste à la cicatrisation des voies d’abord chirurgicales et à la gestion de la douleur. Pendant cette courte période on y réalise des exercices de rééducation qui permettent un réveil articulaire de l’épaule.
La deuxième phase va correspondre à la récupération progressive des amplitudes articulaires passives puis actives en respectant la cicatrisation tendineuse, cicatrisation qui s’effectue entre 2 et 3 mois après la chirurgie.
Au delà de cette durée de 3 mois de cicatrisation, avec une épaule parfaitement souple et mobile, la 3e phase de récupération va consister à récupérer la force musculaire par des exercices de renforcement musculaire.

5) Quelle est la différence entre la chirurgie arthroscopique et la chirurgie ouverte ?

L’arthroscopie est une intervention chirurgicale qui permet d’explorer l’intérieur d’une articulation et d’y intervenir si besoin. Elle est réalisée grâce à un arthroscope qui est un appareil d’optique miniature introduit dans une articulation, à travers une petite incision cutanée. L’appareil d’optique est couplé à une caméra vidéo miniaturisée, reliée à un écran de télévision couleur sur lequel seront visionnés les principaux éléments de l’articulation.L’arthroscopie permet ainsi d’explorer l’intérieur de l’épaule. Si des lésions articulaires doivent être traitées au cours de l’intervention, le chirurgien de l’épaule effectue alors une ou deux autres petites incisions pour y glisser des instruments de chirurgie fins et longs (ciseaux, pinces, etc…).

La chirurgie dite « à ciel ouvert » correspond à la technique chirurgicale traditionnelle. Elle consiste en une incision large pour accéder à l’articulation de l’épaule. A la différence de la chirurgie arthroscopique, les structures anatomiques sont directement visualisées par l’oeil du chirurgien et non par l’intermédiaire d’une caméra.

Cette chirurgie, plus invasive par son abord, présente certains inconvénients qui sont outre une séquelle esthétique (cicatrice plus visible) des risques plus importants d’infection et d’inflammation. La plupart des chirurgies réalisées à la Clinique de l’Epaule de Bordeaux sont réalisées de façon arthroscopique, cependant dans de nombreux cas encore, une chirurgie à ciel ouvert par abord direct est nécessaire notamment pour la mise en place d’une prothèse d’épaule.

6) Comment fonctionnent les prothèses d’épaule anatomiques et inversées ?

Pour bouger, la prothèse d’épaule a besoin de muscles. Lorsque les tendons de la coiffe des rotateurs sont intacts, le chirurgien choisi une prothèse dite anatomique dont la forme correspond à l’anatomie osseuse d’origine.
En revanche, la prothèse anatomique donne de mauvais résultats lorsque les tendons de la coiffe des rotateurs sont abimés. Le chirurgien choisira donc dans ce cas une prothèse inversée. La prothèse inversée doit son nom au fait que les structures articulaires sont inversées : la tête de l’humérus, initialement sphérique est remplacée par une cupule creuse. La glène de l’omoplate, initialement creuse est remplacée par une demi sphère.
La modification de l’anatomie de l’épaule a pour but de déplacer le centre de rotation de l’articulation gléno-humérale ce qui permettra aux muscles restants (muscle deltoïde notamment) de travailler plus efficacement.

7) Pourquoi y a-t-il deux types de prothèses d’épaule ?

La particularité de l’articulation de l’épaule est d’avoir deux types de prothèses :
– prothèse d’épaule anatomique
– prothèse d’épaule inversée
Le choix entre ces deux types d’implants va dépendre de l’état des tendons de la coiffe des rotateurs.
En cas d’arthrose de l’épaule à coiffe des rotateurs continente (omarthrose centrée), le chirurgien va prendre l’indication de poser une prothèse totale d’épaule anatomique.
Si les tendons de la coiffe des rotateurs sont rompus, alors le chirurgien prendra l’indication de poser une prothèse totale d’épaule inversée. Dans certains cas, l’usure ou la déformation osseuse de la glène de l’omoplate n’autorisent pas la mise en place d’une prothèse anatomique et ce malgré des tendons de la coiffe des rotateurs en bon état.

8) Quel résultat espérer après une prothèse d’épaule ?

L’objectif d’une prothèse d’épaule est de restituer en premier lieu une épaule indolore, fonctionnelle et mobile. Cependant il n’est pas toujours possible de restituer une épaule « normale ».
La mobilité d’une prothèse d’épaule est souvent inférieure à celle d’une épaule native, en particulier en cas de prothèse inversée où les mouvements de rotations sont très limités pouvant gêner notamment pour les soins du siège. La récupération est en général de 80 à 90% d’une fonction normale en cas de prothèse anatomique et de 60 à 70% avec une prothèse inversée. Même si la reprise des activités courantes est habituelle, il est tout de même préférable d’éviter les travaux de force et les sports violents. Ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse malgré l’utilisation de nouveaux matériaux plus résistants. 
Certaines activités sollicitant l’épaule de manière douce (footing, natation, randonnée…) sont possibles voire conseillées alors que la prudence s’impose pour le tennis, le golf et le bowling. La durée de vie moyenne des prothèses d’épaule est d’environ 15-20 ans mais on peut espérer qu’avec les progrès sur les matériaux utilisés aujourd’hui, les résultats seront encore meilleurs avec une longévité plus importante.

9) Comment faire sa toilette et s'habiller après une opération de l'épaule ?

Pour faire votre toilette, vous pouvez quitter « l’immobilisation », laisser le bras « pendant » la main en bas, et penchez vous sur le coté pour nettoyer l’aisselle. Pour la toilette, et notamment la toilette de lʼaisselle du côté opéré, vous pouvez quitter l’écharpe d’immobilisation et laisser pendre votre membre opéré. Pour nettoyer l’aisselle vous pouvez vous penchez en avant, en laissant pendre le membre supérieur dans le vide, ce qui permet dʼécarter le bras du corps. Vous pouvez également poser la main du membre opéré sur un meuble en vous aidant du bras sain.
Il nʼest pas autorisé de mouiller directement les voies dʼabord chirurgicales dans le bain ou la douche avant leur cicatrisation complète (10 jours en moyenne). Pour lʼhabillage, portez de préférence des vêtements amples, et si possibles ouverts (chemises, gilets…). Il est conseillé de commencez toujours par enfiler le vêtement par la manche du côté opéré.

10) En quels matériaux sont fabriquées les prothèses d'épaule ?

Les prothèses d’épaule sont fabriquées avec des matériaux inertes biocompatibles. Il s’agit le plus souvent d’un couple de frottement métal – polyéthylène (plastique) mais certaines prothèses peuvent être en céramique. Les parties métalliques des implants prothétiques sont des alliages de métaux (le plus souvent du chrome-cobalt ou du titane). Les implants non cimentés sont généralement recouverts de matériaux ostéoconducteurs pour faciliter la réhabitation par les cellules osseuses au contact de l’implant. Les risques d’allergie ou de rejet sont exceptionnels mais chez certains patients présentant une allergie aux métaux il est possible de mettre en place une prothèse dite « anti allergique ».

11) Y a-t-il une limite d’âge pour une prothèse d'épaule ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’existe pas de limite d’âge pour avoir accès à une prothèse de l’épaule. L’état de santé général importe d’avantage que l’âge, comme pour la plupart des interventions avec anesthésie générale. Si on est en bonne santé à plus de 85 ans, il est tout à fait possible de se faire opérer pour une pose de prothèse d’épaule. La chirurgie n’est indiquée qu’à partir du moment où le traitement médical (antalgiques, infiltrations) n’a plus d’effet. Elle devient alors nécessaire pour retrouver un certain confort (disparition de la douleur et restauration des mobilités) dans le mouvement de l’articulation. Il faut en revanche éviter de poser une prothèses d’épaule aux patients trop jeunes, car la seule limite de cette intervention est la durée de vie des implants (15-20 ans). Si le patient est trop jeune, il faudra à un moment changer l’implant lorsque celui ci sera usé ou descellé. Parfois il n’y a pas d’autre choix que de mettre une prothèse d’épaule chez un sujet jeune. Heureusement, la qualité des prothèses implantées s’améliore au fil des années, augmentant ainsi la durée de vie des implants.